Martin Hirsch dénonce l'usage excessif de l'intérim chez les infirmières, qui "ne prennent pas de poste à l'AP-HP une fois diplômées".

Le directeur de l'AP-HP Martin Hirsch le 5 janvier 2021, à Paris. ( AFP / JOEL SAGET )
Une nouvelle alerte sur la situation de l'hôpital. Invité sur France Inter , lundi 30 mai, Martin Hirsch, le directeur général de l'AP-HP a jugé "très sévère" le manque de personnel dans les hôpitaux franciliens. "Tout le monde s'inquiète pour l'été et ce que disent les équipes dans les hôpitaux n'est pas surjoué ", a expliqué Martin Hirsch.
Il a affirmé que 15% des lits d'hôpitaux à l'AP-HP sont fermés , et que les problèmes spécifiques des hôpitaux publics franciliens "se portent sur les infirmières" : "On en a 1 000 de moins qu'il y a un an à la même époque. On avait prévu de créer 400 postes supplémentaires, on n'a pas pu les créer.
1.400 postes manquants
Donc il nous manque 1.400 infirmières par rapport à ce qu'on aimerait avoir", précise Martin Hirsch. "Il y en a qui ont changé de métier, il y en a qui sont partis dans le privé, il y en a qui sont partis en province", a-t-il affirmé. Le patron de l'AP-HP a dénoncé le fait que certaines infirmières "utilisent la drogue douce de l'intérim qui nous met dans des situations absolument terribles". "S'il y a une mesure à prendre rapidement, c'est de réguler" ce phénomène.
Car pour lui, ces intérimaires se comportent comme des "mercenaires" au "comportement violent", "qui prennent 1 500 balles" pour travailler ponctuellement aux urgences de l'AP-HP. "Se vendre comme ça, c'est un problème", lance-t-il. En réponse à une auditrice qui lui demandait s'il ne fallait pas réintégrer les infirmières suspendues pour ne pas s'être vaccinées , le directeur général de l'AP-HP a expliqué que cela ne concerne que 40 infirmières sur les 1.400 postes manquants. "On est dans l'ordre du symbole", conclut-il.
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